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Israël, l’ONU et Amsterdam, les deux évènements de la semaine

Chiffres de l’ONU :

Selon les sources officielles de l’ONU, corroborées par des institutions crédibles et des ONG sur place, 70% des tués par l’armée israélienne à Gaza sont des femmes et des enfants, soit 30.800 tués sur les 44.000 palestiniens morts à ce jour.

En nous référant à l’objectif initial de NETANYAHOU d’éradiquer le Hamas et ramener les otages israéliens à la maison, nous sommes visiblement loin du compte, car il avait probablement d’autres objectifs inavoués :

En tuant 30.800 femmes et enfants, c’est en quelque sorte un objectif à double sens :

  • Tuer des femmes palestiniennes les empêcherait de procréer et accroitre la population palestinienne
  • Tuer les enfants, car jugés comme de futurs combattants du Hamas.

Finalement, qu’en est-il de son objectif initial claironné comme un leitmotiv :

  • L’éradication du Hamas, peu probable et pour cause : sur les 13.200 hommes tués par Tsahal, la moitié d’entre eux ne sont pas forcément des combattants du Hamas, il ne reste donc plus 6.600 combattants du Hamas tués sur un effectif estimé entre 30.000 et 40.000 combattants.
  • Quant aux otages, 66 d’entre eux ont été tués, sacrifiés dans les bombardements sur Gaza par leur propre armée et 97 otages sont encore entre les mains du Hamas ; on ignore s’ils sont encore tous en vie.

Evènement d’AMSTERDAM :

Les supporters israéliens criaient en chœur « Laissez Israël ‘ tuer ‘ les arabes » !, d’autres supporters arrachaient le drapeau palestinien arboré par les propalestiniens et enfin la minute de silence observée dans le stade en hommage aux morts des inondations en Espagne a été sifflée par les supporters israéliens au prétexte que le gouvernement espagnol a reconnu l’Etat de Palestine.

S’en est suivie une bagarre en réplique à ces provocations.

Plusieurs politiciens et médias se saisissent de cet évènement en le qualifiant d’un acte antisémite voire même d’un pogrom pour certains.

Eu égard aux évènements qui ont précédés, le bon sens voudrait qu’on ne puisse pas qualifier cela que de l’antisémitisme.

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Le pétrole ou le gaz africain aux africains

Le géant algérien des hydrocarbures, la société algérienne SONATRACH, première par sa taille et unique par ses multicompétences dans ses domaines en Afrique, qui agissait jusqu’alors en dehors des projecteurs médiatiques, ne cache plus ses ambitions de « redonner à César ce qui appartient à César ».

 En gros, faire en sorte que le gaz ou le pétrole africain profite aux africains propriétaires de leurs richesses et non plus aux majors des hydrocarbures mondiaux qui spolient jusqu’à récemment, les pays du sahel et de l’Afrique en général.

La politique de l’Algérie, dans grand nombre de domaines, a toujours agi en totale discrétion, d’abord par la crainte des convoitises des puissances étrangères, mais aussi par sa culture du secret héritée probablement lors de la révolution pour son indépendance.

Qui sait par exemple, que cette société algérienne d’hydrocarbure, grâce à ses 49 filiales à l’étranger, opère dans la recherche, l’exploration et l’exploitation de centaines de puits de pétrole et de gaz ainsi que l’assistance, le conseil et la coopération technique dans une quinzaine de pays parmi lesquels la Tunisie, la Libye, la Mauritanie, le Mozambique, l’Angola, le Nigéria, le Niger, le Pérou, Oman et le Koweït entres autre.

En quoi faisant ?

Les majors, lorsqu’elles prennent des concessions de puits de pétrole et de gaz auprès des pays africains, se réalisent souvent sous le diktat de la loi du plus fort, à savoir : 80% des richesses générées vont aux majors contre seulement 20 à 25% de royalties quand ce n’est pas moins aux propriétaires africains.

L’approche de la SONATRACH est diamétralement opposée, les Africains doivent bénéficier de la totalité des revenus de leur richesse, être formés par leurs paires africains qui en détienent la compétence, pour que, après les découvertes, ils exploitent eux-mêmes leurs infrastructures pétrolières et gazières.

Des contrats d’exploration, d’exploitation ou d’assistance avec des pays en Afrique sont déjà en cours, d’autres suivront à l’issue de la fin des contrats de concession avec les majors pour recouvrer le fruit de leur bien.

Une autre société algérienne, la mastodonte SONALGAZ, spécialisée dans la production et la distribution de l’électricité s’active également pour contribuer à l’électrification des pays limitrophes du Sahel ainsi qu’un apport additionnel d’énergie électrique à l’Italie et l’Espagne, via ses pipe-lines existants

L’Algérie produit actuellement un important excédent d’énergie électrique dont elle exporte une partie vers la Tunisie, le Maroc (suspendu) et l’Europe.

Cette production d’énergie sera encore plus importante conséquemment aux importants investissements envisagés dans l’énergie renouvelable.

Edito : Massine TACIR

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Israël et Palestine Politique, Démocratie, Droits de l"Homme Religions

Controverse de la terre promise et la descendance d’Abraham

J’ai demandé à un rabbin et un imam « new âge » (3) de m’expliquer la controverse de la terre promise et des héritiers du patriarche ABRAHAM, voici ce qu’il en résulte :

Au commencement, dans le conflit Israël Palestinien actuel, on trouve déjà plusieurs controverses dans la Torah (Bible hébraïque), tant sur la légitimité de la descendance du patriarche Abraham que sur la notion même de la terre promise.

En premier lieu, Abraham a eu deux fils, Ismaël et Isaac :

ISMAËL, le premier fils d’Abraham, a été engendré avec sa servante égyptienne Agar, avec l’accord de son épouse Sarah stérile.

ISAAC, le second fils d’Abraham a été engendré avec Sarah, son épouse légitime par un miracle divin. Le nom d’Isaac signifie en araméen « Rire », la tradition dit que lorsque Sarah a appris qu’elle était enceinte par la volonté divine, s’était mise à rire en évoquant l’impossibilité d’un tel état étant donné son âge et celui de son époux Abraham.

ISMAËL engendrera la lignée des Palestiniens (arabes).

ISAAC, engendrera la lignée des juifs.

Ismaël et Isaac, de par leur paternité, sont à l’origine des deux peuples sémites de la descendance de SEM par leur père, jusque-là pas d’équivoque.

La « terre promise », située dans le pays de Canaan (1) est la terre ou Abraham, originaire de la ville de Ur en Irak, a émigré.

La Torah (Bible hébraïque) dit que cette terre a été donnée par Dieu à Abraham et sa descendance (Genèse 15 :18 -21 ;17 :8) et c’est précisément à partir de ce moment que vont dévier les interprétations :

Abraham bénit ses deux enfants Ismaël et Isaac ainsi que leur descendance et leur promet qu’ils seront deux grandes nations bénies à leur tour par son seigneur.

C’est alors qu’intervient une jonglerie religieuse pour dire, finalement, que Sarah, la femme d’Abraham, avait précisément expulsé Ismaël et sa mère Agar dans le désert, pour faire de son fils Isaac le seul et unique héritier d’Abraham, alors qu’à cette époque, la notion d’enfants légitimes et illégitimes n’existait pas, seule la paternité du père était légitime quelle que soit la mère génitrice. ; Ce sera le cas pour les descendants de Jacob, baptisé plus tard du nom d’Israël, puisque les douze tribus d’Israël seront issues de deux femmes et de deux servantes (2).

C’est à ce stade qu’Ismaël, le premier fils d’Abraham sera écarté de l’héritage de son père, sa descendance subira le même sort, Abraham deviendra donc le patriarche des Hébreux, son fils Isaac et sa descendance seront les seuls héritiers d’Abraham.

Ce qui revient à dire autrement, que le patriarche Abraham, réputé être juste et adorateur de dieu, n’est qu’un goujat à l’encontre de son fils Ismaël et sa descendance.

Notons cependant, que la Torah juive, la Bible chrétienne et le Coran de l’Islam que nous connaissons aujourd’hui, ont été tous les trois modifiés, au gré des temps jusqu’au IX siècles, voire jusqu’au XII siècle pour la Torah avec l’apport de Moïse Maïmonide, rabbin de Cordoue, ou encore les équivoques historiques relevées par Henri ATLAN (4), d’origine juive, Professeur et historien ou Shlomo SAND (5), également juif, son contradicteur.

S’ajoutent à cela les probables modifications intentionnelles ou liées à la traduction en grec.

Tout compte fait, si l’on se base sur la notion d’appartenance de la « terre promise », pour peu qu’elle puisse faire force de loi divine en ce XXIe siècle ! On serait tenté de dire qu’elle est la copropriété des héritiers d’Isaac et d’Ismaël, donc, à la fois aux juifs et aux Palestiniens.

Cependant, le religieux et le droit contemporain ne font pas bon ménage de nos jours, pour cela, il faudrait plutôt se référer aux résolutions de l’ONU et du Conseil de Sécurité, délimitant pour chacun des belligérants, sa part de cette terre promise pour vivre en paix et cesser ainsi les tragédies macabres de deux peuples.

 Ironie du sort, le nom de Canaan est celui du petit-fils de Noé qui « a été maudit pour avoir révélé la nudité de son grand-père Noé », comme si, au regard de la situation actuelle dans cette région, la malédiction continue à sévir.

  • Jacob épousa les deux filles de Laban, (frère de Rebecca femme d’Isaac) Léa et Rachel, comme les deux femmes avaient parfois du mal à avoir des enfants, comme l’usage d’Abraham et Sarah, ce seront leurs servantes Zilpa et Bilha qui enfanteront, l’une les deux fils Dan et Nephtali par Bilha et les deux autres fils Gad et Aser par Zilpa qui compléteront ainsi les douze tribus d’Israël. Ainsi si l’on se réfère à l’illégitimité d’Ismaël selon Sarah, quatre tribus juives le seront aussi (tribus de Dan, Nephtali, Gad et Aser).
  • Le rabbin et l’imam, ont chacun prêché pour leur paroisse en relevant quelquefois des controverses d’interprétations entre les deux religions, mais pour l’essentiel et avec quelques nuances près, ils acceptèrent ce compromis.
  • Le professeur Henri ATLAN met en lumière le long processus historique qui conduit le peuple juif, à l’origine défini par une tradition, une mémoire et une législation à devenir au Moyen Âge, une religion au sens strict du terme, avec des principes doctrinaux différents de ceux du christianisme et de l’Islam (conférence de M. Henri Atlan à l’Espace culturel Élie Wiesel le 19 mars 2014).
  • Son livre « Comment le peuple juif fut inventé», Ed. 2008, une étude de la construction nationale israélienne par le mouvement sioniste. Il y défend l’idée que cette construction s’est appuyée sur un récit fondateur mythique, faisant des populations juives un peuple, uni par une même origine et possédant une histoire nationale commune, remontant à la terre d’Israël. Sand nie la réalité de cette origine commune, mettant en avant l’importance des conversions au judaïsme dans la constitution des populations de confession juive. D’autre part, pour lui, jusqu’à l’avènement du sionisme, ces populations ne se définissaient qu’à travers leur appartenance religieuse en commun et ne se percevaient donc pas comme un peuple. Le livre a suscité beaucoup de débats et controverses
    • Extrait du livre « Israël et Palestine, Droit Divin ou Droit Contemporain » par Med Kamel YAHIAOUI

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Algérie France

ALGERIE, droite et extrême droite en avant toute!

C’est vrai, qu’en cette période d’élections Européennes de juin 2024, la demande de l’Algérie de la restitution d’objets historiques a été une aubaine pour ces deux tendances politiques, mais pas que.

D’une simple demande au demeurant classique et équitablement débattue par une commission Franco-Algérienne désignée par les deux pays, nous voyons ressurgir soudain dans les débats, meetings, télévisions, radios et journaux des oppositions catégoriques sans rapport avec le fond de cette demande de restitution.

Ainsi, chacun va de son ingéniosité à faire revivre les slogans pertinents, fussent-ils fallacieux, pour peu qu’ils puissent racoler quelques voix électorales supplémentaires.

C’est qu’en France, évoquer le simple nom de l’Algérie est en soi, un sujet qui mène forcément à controverse.

Allez savoir pourquoi, le monde a oublié les horribles guerres de 14-18 et celle de 39-44 qui se sont soldées de pas moins de130 millions de morts, l’Afrique du Sud a oublié les années de l’apartheid et s’est réconcilié avec ses oppresseurs, sauf qu’en France, l’ancienne Algérie Française reste, chez un grand nombre et pas que chez les Français d’Algérie, une source inépuisable chez nos politiciens, comme pour agrémenter avec une épice, la saveur d’un plat électoral.

De quoi s’agit-il au juste, dans le cadre de l’histoire mémorielle entre l’Algérie et la France, une commission franco-algérienne a été mise en place sous la direction de Benjamin STORA et un homologue Algérien, tous deux historiens assistés d’une dizaine de membres des deux états, suite à une initiative du président M. Macron, en 2022.

Il y a quelques jours, l’Algérie a donc demandé la restitution d’objets inhérente à la colonisation française de 1830, dont :

  • 576 crânes des résistants algériens dont seulement 24 ont été restitués entre-temps.
  • Le canon algérien Boumerzoug, exposé à l’académie militaire des Invalides
  • Les missives, le sabre, le burnous et le Coran ayant appartenu à l’Émir Abdelkader, chef emblématique de la résistance Algérienne, biens exposés dans différents musées français.
  • La clé et l’étendard de Laghouat, ville du sud-ouest algérien ainsi que les biens d’autres chefs de la résistance, à l’instar de la tente d’Ahmed Bey.
  • Les archives numérisées de la période coloniale de 1830 à 1962
  • Les biens de souveraineté datant d’avant et après 1830.

Tous ces biens ont une valeur mémorielle symbolique pour l’histoire de l’Algérie et n’affectent en rien ni financièrement ni autre préjudice quelconque pour la France en restituant ces biens historiques à l’Algérie.

Pire garder des crânes humains d’Algériens dans des musées français comme un trophée, inspire plutôt une connotation macabre pour une France du 21e siècle.

Tous les pays colonisateurs ou pays en guerre, à la fin des hostilités, ont restitué ce type de biens voire même quelquefois des indemnisations financières conséquences.

Pas étonnant, encore aujourd’hui, en France, que nous entendions, au sein même l’Assemblée Nationale, les adeptes de l’ex-empire colonial, claironner les bienfaits de la colonisation, alors que de l’autre côté de la Méditerranée, les Algériens affichent tristement des tableaux aux textes explicitement contraires :

Tableau 1, Jules FERRY :

« Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai, il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures ». Jules FERRY

Tableau 2, Ernest RENAN

« La conquête d’un pays de race inférieure, par une race supérieure, qui s’y établit pour le gouverner, n’a rien de choquant… La nature a fait une race d’ouvriers ; c’est la race chinoise, d’une dextérité de main merveilleuse, sans presque aucun sentiment de l’honneur… ; une race de travailleurs de la terre, c’est le nègre… Une race de maîtres et de soldats, c’est la race européenne. » Ernest RENAN 1 871

Tableau 3, général MONTIGNAC

« Toutes les populations qui n’acceptent pas nos conditions doivent être rasées. Tout doit être pris, saccagé, sans distinction d’âge ni de sexe : l’herbe ne doit plus pousser où l’armée française a mis le pied, voilà comment il faut faire la guerre aux Arabes : tuer tous les hommes jusqu’à l’âge de quinze ans, prendre toutes les femmes et les enfants, en charger les bâtiments, les envoyer aux îles Marquises ou ailleurs. En un mot, anéantir tout ce qui ne rampera pas à nos pieds comme des chiens ». Général Montignac

Tableau 5, maréchal BUGEAUX

« Le but n’est pas de courir après les Arabes, ce qui est fort inutile ; il est d’empêcher les Arabes de semer, de récolter, de pâturer, de jouir de leurs champs. Allez tous les ans leur brûler leurs récoltes ou bien exterminez-les jusqu’au dernier. Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes, imitez Cavignac aux Sbéhas ! Fumez-les à outrance comme des renards ». Le Maréchal BUGEAUX.

Tableau 6, SAVARY, duc de Ravigo

« Des têtes ! Apportez des têtes, des têtes, bouchez les conduites d’eau crevées avec la tête du premier Bédouin que vous trouverez ! » Savary, duc de Ravigo

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Israël et Cour Pénale Internationale (CPI)

Le procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) a réclamé le 20 mai 2024, des mandats d’arrêt pour crime de guerre et crime contre l’humanité, contre Benjamin Netanyahou, Premier ministre Israélien, son ministre de la Défense Yaav Gallant ainsi que 3 dirigeants du Hamas.

Les protestations prévisibles ne se sont pas fait attendre, d’abord, Netanyahou qui s’offusque bien plus sur la forme que sur le fond, d’être comparé aux « terroristes » du Hamas qui sont condamnés à la même peine, les dirigeants du Hamas ont fait de même en estimant que la CPI met le bourreau et la victime dans le même sac.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, quant à lui, a contesté les mandats d’arrêts contre Israël, au prétexte que la CPI n’est pas compétente à juger l’État d’Israël.

La France, pour sa part, a fait une déclaration mi-figue mi-raisin, sans trop se mouiller.

La plus importante des déclarations qui, à mon sens, retient l’attention est bien celle d’Antony Blinken :

En évoquant l’incompétence de la CPI à juger Israël, il fait probablement référence au fait qu’Israël n’est pas un État membre de la CPI or, combien même Israël n’est pas membre de la CPI, il rentre dans le champ d’application des sanctions de la CPI dès lors que les crimes pour lesquels il est jugé ont été commis dans un pays membre de la CPI et, c’est précisément le cas de la Palestine dont l’adhésion a été validée en 2015.

Le problème de la CPI, bien qu’elle soit compétente à juger ces types de crimes, elle ne dispose pas des moyens propres pour contraindre les condamnés. Pour ce faire, elle doit demander le concours du Conseil de Sécurité, mais les USA exerceront immanquablement leur véto en faveur d’Israël.

Reste que les 124 pays membres de la CPI auront le devoir de procéder à l’arrestation des condamnés et, à l’évidence, les condamnés ne sont pas dupes pour s’y rendre.

Le seul impact non négligeable, c’est que la reconnaissance de tels crimes commis par l’Israël, l’isolera un peu plus sur la scène internationale.

Benjamin Netanyahou a plus à craindre de la justice de son propre pays pour les casseroles qu’il traîne avant le 7 octobre 2023, auxquels s’ajouteront probablement la faille de sécurité du 7 octobre, l’abstention à négocier la libération des otages avec le Hamas et la mort d’une quarantaine otages israéliens, conséquence des intenses bombardements sur Gaza.

Edito ; Massine TACIR 

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International Israël et Palestine

Soldats israéliens tués, c’est selon.

Cinq soldats israéliens ont été tués hier 15 mai 2024 dans des combats entre l’armée israélienne et le Hamas à Gaza ; Selon Israël, ils ont été tués par des « tirs amis ».

Déjà en décembre, l’armée israélienne avait indiqué que plus de 10 % de ses soldats avaient succombé à des « tirs amis ». Autrement dit, sur les 360 000 soldats israéliens engagés dans les batailles, 36 000 parmi eux sont susceptibles d’être tués par leurs propres collègues.

Après, les otages israéliens tués par leur propre armée, c’est au tour de leurs soldats libérateurs qui se font canarder entre eux-mêmes.

Soit, l’information est fausse pour minimiser le nombre des soldats tués par le Hamas, soit l’armée Tsahal est nulle et, dans les deux cas, ce n’est pas un bon signe pour la réputation de la première armée du moyen orient ; Ce n’est pas une particularité de l’armée israélienne (quoique) de minimiser ses pertes face à l’adversaire.

Ceci dit, la question de fond demeure ailleurs :

Voilà plus de sept mois de guerre à Gaza, mené par l’armée prétendument la plus puissante de la région, avec un arsenal militaire disproportionné (1) par rapport à son irréductible ennemi le Hamas qui ne compte au plus 30 000 combattants et pour quel résultat, hormis le massacre de presque 40 000 civils palestiniens tués, leurs habitations et infrastructures à 70 % démolies ainsi qu’un peuple israélien traumatisé, qui n’a jamais subi un tel affront à l’intérieur même de son territoire, avec autant de morts, lors de l’attaque des combattants palestiniens du 7 octobre 2023.

Du côté israélien, il est temps d’abandonner les prétentions messianiques de la terre promise d’un autre temps, les ambitions politiques personnelles et démesurées, l’appropriation des biens et des terres d’autrui.

Du côté palestinien, ils doivent resserrer leurs rangs pour créer une coalition digne de ce nom pour gouverner un futur état palestinien tel que défini par les résolutions de l’ONU.

Se nourrir de fallacieux slogans tels un Israël menacé dans son existence, des Palestiniens terroristes et non pas des résistants, la terre promise des uns et l’état islamique des autres et autres balivernes doivent cesser.

La seule voie éminemment souhaitable pour la paix des deux peuples et qui assurera la paix pour tous sera la solution à deux états, sans quoi, il ne peut y avoir aucune sécurité, ni pour l’un ni pour l’autre, non seulement dans les territoires du conflit, mais avec une possible expansion ailleurs dans le monde.

L’occident doit également comprendre que ce n’est pas parce qu’il a ostracisé les juifs pendant plus de deux millénaires et accompli le plus ignoble massacre des leurs pendant la deuxième guerre mondiale, qu’il se sente inconditionnellement en faveur d’Israël dans ses pires exactions et déni des droits du peuple palestinien qu’il tente d’ostraciser à son tour, voire pire, commettre des actes génocidaires.

(1) Nous avons tous en mémoire que les USA avec ou sans coalition, malgré leur supériorité militaire conjuguée avec celle des alliés, ne les ont pas empêchés d’échouer aux Vietnam, Afghanistan, Irak, Syrie et Lybie contre de simples guérillas employant des techniques de combats non conventionnelles.

Édito : Massine TACIR  

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Droit, démocratie et la pâte à modeler.

Souvenons-nous du montage vidéo à propos de l’attaque du 7 octobre, conçu par Israël est projeté à l’Assemblée Nationale sans aucun obstacle, de surcroît, avec un plaidoyer virulent d’un député portant une casquette aux couleurs du pays de Netanyahou, plutôt que celle, aux couleurs tricolores de la France qu’il était censé représenter, avec, de surcroît, une couverture médiatique des plus impressionnantes.

Le 4 mai 2024, le chirurgien Anglo-palestinien Ghassan Abu Sitta devait lui aussi témoigner de l’enfer des Palestiniens à Gaza devant le sénat, mais il a été refoulé à l’aéroport de Charles De Gaulle, l’entrée en France lui a été refusée.

Sachant que ce Palestinien est de nationalité anglaise, de ce fait, il n’avait besoin d’aucun visa dès lors que son séjour ne dépasse pas les 90 jours en France. Ce n’est donc pas la raison de son refoulement.

La raison de son refus, dixit l’administration douanière est que le chirurgien était signalé aux fins de non-admission dans l’espace Schengen par l’État allemand. Or, pour que cette interdiction soit fondée, « l’individu doit constituer une menace à l’ordre public ou à la sécurité publique par sa présence sur l’Etat visité » et, dans ce second cas, sa présence à un colloque au sénat qui l’a invité, ne constitue pas non plus un danger au sens de cette interdiction.

En fait, il apparaît clairement qu’un individu palestinien ou pro palestinien, un journaliste, un média ou un politique qui tente d’éclairer ou tirer l’alarme sur ce que fait subir Israël à Gaza, en Cisjordanie et même dans les pays voisins, il trouvera toujours, face à lui, un prétexte de droit ou de démocratie, façonné comme avec de la pâte modeler, pour lui donner la forme que l’on veut.

Périclès et consorts, les pères de cette valeur noble qu’est la démocratie, doivent recevoir de sacrées secousses dans leur tombe.

Édito : Massine TACIR

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Les pères de la démocratie s’insurgent

Aux pieds des statues de Périclès et Clisthène à Athènes, les pères grecs de la démocratie, un papyrus d’époque a été trouvé le 7 octobre 2023 sur lequel était écrit, en lettres grecques:

« Inutile de se complaire à la rhétorique de notre temps, projetés dans le vôtre, nous vous le disons crûment : Nous pardonnons aux totalitaires et leur « démocrassouille (a) » à qui vous prétendez donner leçon, mais à vous non car, votre démocrabsurde (b) déshonore notre éthique de la démocratie. À vous observer dans votre quotidien, vos politiques et vos médias adoptent davantage la démocrassouille des totalitaires plutôt que notre noble valeur des démocrates et pire, toute honte bue. Sachez que le verbe haut ne craint pas l’épée de bronze, qui, malgré sa dureté, risque de fondre. » *

* Métaphore

(a) Terme que l’écrivain et essayiste Med Kamel Yahiaoui utilise pour désigner une démocratie malsaine.

(b) Terme que l’écrivain et essayiste Med Kamel Yahiaoui utilise pour désigner les entorses flagrantes à la démocratie.

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International Israël et Palestine Politique, Démocratie, Droits de l"Homme

Les produits chimiques contre des présumés nuisibles humains.

Souvenez-vous, des produits chimiques utilisés par Sadam Hussein contre sa population kurde, qui lui a valu la condamnation unanime de l’ONU et du Conseil de Sécurité, une des conséquences de l’invasion de l’Irak et l’assassinat de son président.

De même pour Bachar El Assad, condamné pour l’usage également de produits chimiques contre sa population, lui, sa baraka l’a épargné d’une telle sentence, mais la Syrie, son pays a été dévasté.

Rappelons que l’usage des armes chimiques utilisées par l’armée d’un quelconque pays est considéré comme un crime de guerre dès lors que ces armes chimiques sont utilisées contre des civils et leurs biens.

Mais d’abord, qu’est-ce que ce produit parmi les produits chimiques incriminés ?

Le phosphore blanc réagit avec l’oxygène et se met à brûler à des températures comprises entre 800 °C et 900 °C, soit autant que la chaleur d’un four industriel. De quoi détruire tout organisme vivant. Extrêmement mortel et toxique pour les humains, le phosphore ne l’est pas moins pour la nature, il ravage les cultures, rend les terres improductives pendant des années et détruit la nature.

C’est précisément ce produit chimique qu’utilise à outrance Tsahal, l’armée israélienne à Gaza, en Cisjordanie, mais aussi dans les pays limitrophes que sont le Liban et la Syrie, pays souverains selon le droit international dont Israël bafoue sans retenue leur souveraineté, sous la bienveillance du sempiternel Véto de son protecteur américain, qui lui garantit l’impunité.

Est-ce condamnable ? Non, mais « ce motus et bouche cousue », OUI !

Edito : Massine TACIR

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Algérie Libye Maghreb Maroc Tunisie

MAGHREB, une UMA régénérée ou une dissension de plus.

L’Algérie, la Tunisie et la Lybie signent un nouvel accord de coopération, tout en laissant la porte ouverte à la Mauritanie et le Maroc non-signataires de ce projet qui tente de régénérer la veuve UMA née en 1989, tombée malade en 1994 et morte depuis, suite à un coma de plusieurs années.

Cependant, au lieu de se focaliser sur l’intérêt de cette initiative et espérer le ralliement des deux autres membres de l’ex UMA, le sempiternel conflit du Sahara occidental avec le Maroc ressurgit aussitôt avec, comme d’habitude, la mise en accusation de l’Algérie qui est supposée vouloir nuire aux intérêts et à « l’intégrité territoriale » de son voisin marocain.

Notons d’abord, que lors de la création l’Union du Maghreb Arabe ( UMA) en 1989, le problème du Sahara occidental existait déjà, cela n’a pas empêché la création de cette union et que, si le Maroc fait de cette annexion son cheval de bataille contre l’Algérie, les quatre autres pays du Maghreb contestent aussi cet irrédentisme marocain.

La Tunisie et la Mauritanie et pas seulement l’Algérie, ont eu des conflits avec le Maroc précisément à propos du Sahara occidental et aucun ne lui reconnaît une quelconque légitimité de cette occupation.

Le problème fondamental pour lequel le Maroc passe pour un trublion à l’égard de ses voisins ; c’est son inconstance politique et son opportunisme démesuré face aux intérêts et la sécurité de ses voisins ; son inconstance et son opportunisme sont également ressentis par d’autres pays et pas les moindres, comme les rejets de son adhésion aux organisations économiques africaines tels la CEDEAO, CEEAC, CEADC, COMESA ainsi que celles auprès Conseil de Coopération du Golfe et la CE.

Son action en Afrique est également décriée, le label de « Sociétés marocaines » alors qu’elles appartiennent aux étrangers implantés au Maroc est légendaire comme « Maroc Télécoms » qui appartient majoritairement à l’opérateur Émirati et seulement 22 % à l’État Marocain. On peut multiplier cet exemple à l’infini hormis quelques sociétés du roi et son entourage comme « Managem » spécialisée dans l’exploitation minière, qui appartenant à 82 % au roi.

Un exemple qui illustre le point de vue de ces voisins d’Algérie, de Tunisie ou de la Lybie qui disent : « À quoi bon importer des voitures de l’usine Renault du Maroc, alors que nous pouvons les acheter directement au constructeur en France, idem pour les produits fabriqués au Maroc par les sociétés étrangères ».

Et enfin, ses voisins n’aiment pas trop ses alignements systématiques et intéressés dans l’arène politique mondiale (approbation et aval des guerres contre la Lybie de Sarkozy, les guerres contre l’Afghanistan, l’Irak et la Syrie des USA), ses accointances avec des rois du Golfe supposés à l’origine de certains troubles dans la région, ainsi que sa récente relation incestueuse avec l’État d’Israël.

Edito : Massine Tacir