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Monsieur Eric ZEMMOUR, cessez de vous dire un juif berbère d’Algérie

Même si vous avez des raisons convaincantes de rejeter votre lien de parenté avec les familles ZEMMOUR, originaires d’Algérie de la région de Constantine et ses environs, qui se sont fait connaître en France dans des domaines moins prestigieux (a), vous ne pouvez pas prétendre être d’origine berbère d’Algérie, car :

Les immigrés juifs installés en Algérie, l’antique Numidie, étaient venus dans la région (comme dans d’autres pays) à la suite de la destruction des temples de Jérusalem. Ils venaient aussi de l’Espagne, expulsés par le roi wisigoth SISEBUT au début du VIIe siècle, lors de la Reconquista espagnole au XVe siècle, et enfin, ils arrivaient plus tard, avec l’occupation française.

Il n’y avait pas de juifs berbères en Algérie ni de Berbères convertis au judaïsme. La religion juive était réservée aux migrants juifs eux-mêmes, mais il n’y a pas eu de conversion de Berbères, car le rigide judaïsme rabbinique était hostile au prosélytisme. En effet, c’était la mère exclusivement juive qui transmettait le statut de juif, mais elle ne pouvait épouser, selon la Torah, que des juifs, à l’exclusion de toute autre ethnie. (b)

Cette restriction faisait que la communauté juive de l’époque, comme celle implantée à Djerba en Tunisie, dans la vallée du Mzab en Algérie, dans le mont Néfoussa en Libye et dans l’antique Volubilis au Maroc, demeurait une ethnie homogène sans apport d’étrangers en son sein, bien qu’elle adoptât les modes de vie et de langues des autochtones berbères.

Par conséquent, affirmer que vous êtes d’origine berbère ou qu’il y avait des Berbères de confession juive en Algérie est une pure invention. Par ailleurs, avant et pendant la période romaine, les Berbères comme les Romains étaient tous deux polythéistes, ils croyaient en plusieurs dieux. C’est seulement sous l’empereur Constantin 1er, au début du 4e siècle après J.C, que le christianisme devint une religion officielle de l’empire.

Contrairement au christianisme d’où est d’ailleurs sorti un éminent homme d’Église, Saint Augustin, un berbère originaire de la ville actuelle de Souk-Arras en Algérie, il n’y avait pas de « Rabbi Jacob » pour convertir le berbère au judaïsme, d’autant que seul le prosélytisme chrétien était autorisé à l’exclusion de toute autre religion.

À la décadence progressive des Romains en Algérie, le retour aux cultes berbères et l’abandon des pratiques religieuses des quelques convertis au christianisme vont être favorisés par la persécution des vandales dès le Ve siècle après J.C, contre le christianisme et le judaïsme ; les vandales détruisirent les lieux de culte, et décimèrent pratiquement les cadres religieux en les passant par le glaive, y compris les prêtres de second niveau. Après les vandales, c’est au tour des Byzantins de s’attaquer aux religions monothéistes suscitées par des querelles doctrinales.

À mon avis, vous devriez bien préciser que vos ancêtres ont émigré dans l’antique et actuelle Algérie, que les autochtones berbères vous ont accueillie en leur sein, vous ont permis de pratiquer votre religion sans contrainte, confié parfois des fonctions régaliennes dans leurs institutions, moyennant ce que vous désignez comme l’horrible statut de Dilmi (c)

Vous pouvez effectivement être fier d’être devenu Français grâce au décret ségrégationniste CREMIEUX de 1872 qui accorda la nationalité française en Algérie à tous les juifs présents sur le territoire au détriment des autochtones algériens, un privilège qui n’a pas profité à tous les « non gaulois de souche » (d) comme vous aimez bien le préciser.

  • La famille ZEMMOUR d’origine juive d’Algérie, avait ses racines principalement dans la région de Constantine et ses environs, un centre important de la communauté juive. Le père d’Eric ZEMMOUR est né à Tébessa, une ville à environ 200 kilomètres des environs de Constantine ou il a vécu avant son départ pour la France. Cette région est également celle d’origine des frères ZEMMOUR, qui se sont illustrés dans le banditisme à Marseille et à Paris, comme le relate Wikipédia. Outre l’origine géographique de ce département algérien que la famille ZEMMOUR partage, malgré l’affirmation des Algériens de cette région selon laquelle les frères ZEMOUR, qui se sont illustrés dans le banditisme en France, sont les cousins du père de Éric ZEMMOUR, rien ne le prouve formellement. De plus, même si cela se vérifiait, les frères et cousins d’une même famille ne suivent pas nécessairement la même destinée.
  • Source : Extrait du livre « Berbères et Arabes, l’histoire controversée » par Med Kamel YAHIAOUI
  • Le statut de « dilmi » était un impôt payé par les étrangers dans les royaumes musulmans, tout comme les ressortissants étrangers le font en France aujourd’hui. Il leur garantissait également la sécurité des biens et des personnes.
  • À propos de gaulois, mon grand-père, qui a été à l’école en Algérie du temps de la colonisation, me racontait : un jour à l’école, dans un cours d’histoire, l’instituteur nous apprenait que nos ancêtres étaient « les Gaulois » alors qu’à la maison, mes parents me disaient que j’étais un berbère de Numidie (Algérie actuelle). Dans le cours, l’instituteur nous apprenait également, avec une pointe d’ironie, que les Gaulois étaient des « rois fainéants » (fait néant) nous disait-il. Ma naïveté de gamin m’a fait lever le bras et lui dire « Monsieur, je ne veux pas être gaulois, s’ils sont des fainéants

Edito : Massine TACIR, Ecrivain Essayiste

Consulter les ouvrages de l’auteur : www.dzbiblio.com

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Les OQTF, le nouveau mot magique qui rapporte gros en politique

Comme les thèmes politiquement payants du voile, la burqa, la laïcité, l’immigration, l’islam et l’antisémitisme, ce nouveau thème est en passe de surclasser tous ceux qui l’ont précédé. D’ailleurs n’est-il pas plus facile de l’évoquer, voire le justifier par un simple tour de passe-passe fallacieux, pour faire monter la mayonnaise parmi un population qui peine à retrouver sa cohésion nationale et son paisible train de vie.

Le terme «  OQTF  » est devenu aussi spéculatif qu’une valeur boursière. Ainsi, les OQTF des pays européens en dehors de l’UE, celles de tout autre continent, ne sont pas aussi rentables que les OQTF du Maghreb.

Et, à l’intérieur même de ce foutu Maghreb, il y a un pays qui rapporte bien plus que ses voisins, l’évocation de son simple nom est en soi un jackpot politico-médiatique ; vous l’avez certainement deviné, c’est celui de l’ALGÉRIE, la bombe médiatique en France.

Sans revenir sur les subtiles mises en scène depuis la fin juillet 2024 à propos de l’Algérie, les déclarations des plus hautes autorités françaises, qui semblent crédibles, d’une Algérie qui «  humilie  » la cinquième puissance du monde et qui se «  déshonore  » par la même, lesquelles déclarations sont reprises, enrichies et amplifiées par une extrême droite et une droite à l’affut.

Traditionnellement, les « coups fourrés » sont l’apanage des services secrets, sauf que pour l’Algérie et ses OQTF, c’est les politiciens eux-mêmes qui accaparent de cette mission :

En premier lieu, c’est le ministre de l’Intérieur qui, tambour battant, expulse manu militari un prétendu dangereux influenceur algérien, Dboualem, qui est en situation régulière en France depuis plus de 15 ans, mari d’une Française et père de deux enfants français.

Mais ce n’est pas la question. Notre subtil ministre souligne, en y insistant, que le prétendu délinquant possédait un passeport biométrique algérien en règle et que l’Algérie l’a renvoyé simplement pour «  humilier la France  », dit-il. Après coup, il s’est avéré que les autorités algériennes étaient en droit de renvoyer à l’expéditeur ce ressortissant sur le fondement légal que cette expulsion était arbitraire ; le pire pour Mr Retailleau c’est que cela a été confirmé par la justice française, faisant grief à ce ministre d’avoir évoqué un motif inapproprié d’expulsion, Dieu merci, la justice veille.

Ensuite, monsieur Éric Ciotti, député de la première circonscription des Alpes-Maritimes, a profité de cette occasion pour commenter un autre cas similaire. Eric Ciotti, un homme politique d’obédience UMP, puis LR, maintenant à l’extrême droite avec l’Union des Droites pour la République, a saisi l’occasion de critiquer l’expulsion d’un individu d’origine algérienne ayant fait l’objet d’une mesure de renvoi vers son pays d’origine après son arrestation pour des violences intrafamiliales. Il a été renvoyé par l’Algérie, car la France n’avait pas respecté les procédures légales, il ne disposait pas « du laisser-passer consulaire avec passeport », lui permettant d’être accueilli dans son pays d’origine

Les autorités françaises, tout comme M. Ciotti et monsieur le ministre de l’Intérieur précédemment, semblent avoir ignoré les conventions bilatérales et le droit français en la matière.

Voyant voir, particulièrement, ce terme OQTF, qui ne cesse de titiller les oreilles de nos concitoyens grâce au tapage médiatique qui en est fait :

Je ne cite que les OQTF concernant l’Algérie, puisque c’est d’elle qu’il s’agit :

Saviez-vous que l’affirmation selon laquelle l’Algérie «  refuse d’appliquer ses OQTF  » n’est pas tout à fait exacte  ? En réalité, selon le rapport du ministère de l’Immigration de France publié le 4 février 2025, 2999 OQTF algériens ont été exécutées en 2024, soit une augmentation de 17 % par rapport aux 2562 OQTF algériens exécutées en 2023.

Les chiffres officiels contredisent les affirmations tapageuses des opposants. Il est donc clair qu’il s’agit d’une supercherie concernant les deux OQTF refoulés par l’Algérie, dont les raisons, faut-il le souligner, sont dues au non-respect des conventions franco-françaises sur l’expulsion des OQTF et à la non-conformité juridique du droit français quant à leur expulsion.

Même si, comme on dit, «  En politique, tous les coups sont permis  », il est évident que la spécificité de l’Algérie sur la scène politique française est suffisamment lucrative pour qu’on lui asséne des coups, peu importe leur raison. De plus, on doit l’accabler pour son péché originel, qui a été de repousser la colonisation française hors du pays, et de servir d’exemple aux autres pays.

Edito : Massine TACIR, Ecrivain, Essayiste

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Quand la première alerte mondiale de l’islamisme et du terrorisme avait commencé en Algérie.

Messieurs Kamel DAOUD et Boualem SANSAL, pour ne citer que ces écrivains algériens qui font l’actualité ces derniers temps, les deux ont connu et vécu la triste guerre civile de l’Algérie des années 90, qu’ils relatent, à leur manière, dans un grand nombre de leurs ouvrages, sur les plateaux de télévision, dans des journaux ou sur les réseaux sociaux.

Il est clair qu’ils contribuent tous deux, comme bien d’autres originaires de leur propre pays, motivés par diverses raisons, tel l’intérêt personnel, un confort matériel offert par la France, notamment l’acquisition d’une nationalité, un lieu de résidence et des finances souvent proportionnelles à leurs déclarations et écrits visant à stigmatiser l’islam, le terrorisme et leur propre nation d’origine.

Voici l’un des aspects clés que leurs partisans ont soigneusement dissimulés : ces deux auteurs ont toujours critiqué le pouvoir algérien, parfois de manière diffamatoire, tout en résidant en Algérie sans être inquiétés par les autorités jusqu’en 2016 pour Kamel DAOUD et jusqu’à la fin de l’année 2024 pour son collègue Boualem SANSAL.

Cette hostilité entretenue contre l’Algérie depuis la France, alimentée par l’extrême droite ou la droite traditionnelle, sert leurs intérêts en attisant les tensions dans les communautés qui cherchent de plus en plus à se distancer d’un passé révolu d’une Algérie française.

Le problème, particulièrement pour ces deux écrivains, dont j’approuve la qualité littéraire, c’est qu’ils ont sciemment occulté les vraies raisons de la naissance de l’islamisme et du terrorisme en Algérie pour adopter le narratif occidental alors qu’ils étaient justement les meilleurs témoins de cette tragique décennie.

Les harkis algériens de la plume, les récits qu’ils auraient dû écrire :

L’Algérie, après un peu plus de deux décennies, était sous le régime du parti unique. En février 1989, une nouvelle constitution a été adoptée. Elle instaurait un régime démocratique, autorisant un multipartisme à condition que les partis politiques ne soient pas fondés sur des critères tels que la religion, la langue, la race, le sexe, le corporatisme ou la région. Cette période a été marquée par l’émergence de nombreux partis politiques et de journaux indépendants (plus de quarante partis politiques de diverses obédiences et autant de journaux indépendants).

Parmi l’émergence de partis politiques en Algérie en 1989, l’un d’entre eux était le front islamique du salut (FIS), un parti islamiste radical financé par l’Arabie saoudite et d’autres pays arabes qui craignaient que l’instauration d’une démocratie en Algérie ne se propage dans leur propre pays.

Même si le soutien des pays arabo-musulmans aux islamistes algériens était compréhensible, étant donné leur inquiétude face à l’émergence de la démocratie en Algérie, il est regrettable que des pays occidentaux, en particulier la France, aient plutôt découragé le régime algérien à poursuivre sa démarche pour abolir cet islamisme radical naissant. Cela allait à l’encontre de leur prétention à promouvoir la démocratie dans le monde, disaient-ils.

Au cours des années 1980, l’Algérie, comme d’autres nations en développement, a connu une crise économique due à la chute des prix du pétrole et à la pression du Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir un prêt, l’obligeant à adopter des restructurations sociales et économiques drastiques.

Cela a engendré des licenciements massifs et une augmentation du chômage, en particulier chez les jeunes, ce qui a favorisé l’émergence des islamistes dès le départ.

Grâce à des manœuvres politiques et à un financement généreux fourni par l’Arabie saoudite et d’autres adeptes du salafisme djihadiste, les islamistes ont réussi à séduire les Algériens, épuisés par la crise économique, en distribuant des colis alimentaires, des soins médicaux, et même de l’argent. Ils ont mis en évidence les avantages d’un État islamique par opposition à un État républicain défaillant.

Grâce à ces actions sociales et des meetings politiques et théologiques bien orchestrés, ils finirent par obtenir une écrasante majorité électorale dans pratiquement toutes les communes algériennes lors des élections communales de 1992.

Le gouvernement algérien, conscient de l’ampleur de la vague électorale en faveur des islamistes du FIS et de ses conséquences potentielles sur sa propre survie, surtout si un changement de cap vers un État islamique était envisagé, a décidé d’annuler le deuxième tour des élections. Cette décision a déclenché une réaction virulente des islamistes, qui ont organisé des manifestations, principalement à Alger, suivi d’une persécution violente des autorités comptant de nombreux morts parmi les manifestants.

Puis, peu de temps après, les islamistes ont activé leur branche armée dormante, l’armée islamique du salut (AIS), qui sera ensuite rejointe par une autre branche plus radicale, le GIA (Groupe Islamique Armé), groupe d’obédience El Qaida du chef Ben Laden. Il est composé de 27 000 à 40 000 combattants entraînés en Afghanistan, puis infiltrés, armés et financés par l’intermédiaire de deux pays voisins de l’Algérie. Le premier craint que sa monarchie ne devienne une république, tandis que le deuxième veut étendre son leadership africain au détriment de l’Algérie.

Commence alors une guerre opposant les deux branches armées des radicaux islamistes contre l’armée nationale qui se solda par au moins 200000 tués, principalement des civils.

Trois lacunes principales des Occidentaux, et particulièrement la France, ont favorisé la naissance de cet islamisme radical se transformant en un terrorisme armé qui prendra une ampleur internationale.

La première lacune, au nom de la démocratie éternelle, la France, sous la présidence de François Mitterrand, ainsi que certains autres pays européens, ont refusé l’annulation des résultats des élections en faveur des islamistes, alors que le pouvoir algérien affirmait que ce n’était pas une violation de la démocratie, mais plutôt un mouvement d’islamistes radicaux cherchant à établir un État islamique en lieu et place des républiques non seulement en Algérie, mais par extension aux autres pays musulmans.

Le gouvernement algérien a essayé d’attirer l’attention de la France et d’autres pays occidentaux sur le danger imminent qui se profilait déjà sous le commandement du leader saoudien Ben Laden, fondateur d’El Qaida en Afghanistan, et de son prédicateur égyptien.

 D’autant plus qu’à l’époque, le Groupe islamiste armé (GIA), affilié à Al-Qaida, en opérant en Algérie, débuta la révolution islamique mondiale, pivot de cette obédience. Il avait également commencé à établir des réseaux de soutien partout dans le monde, incluant les États-Unis, la France, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Suisse et des pays arabes, comme l’Arabie saoudite ou le Yémen.

Médiatiquement, le GIA édita une publication en Angleterre nommée Al-Ansar qui revendiquait ses actions violentes commises partout en Algérie. Ces mêmes communiqués sont adressés également par fax ou par appel téléphonique à la radio marocaine arabophone Medi 1 par un homme se présentant comme le chargé des « relations extérieures » du groupe.

 Selon le gouvernement algérien en place, les événements en Algérie ont fait de ce pays un premier terrain d’expérimentation pour cet islam radical djihadiste qui finira par se propager à d’autres nations, ce qui fut le cas par la suite.

La deuxième lacune, la France et les pays occidentaux ont décrété un embargo sur les armes à destination de l’Algérie au lieu de l’aider à faire face militairement à ce danger. L’Algérie s’est mise, vaille que vaille, à fabriquer ses propres armes nécessaires à sa défense pour éradiquer ce fléau sur son territoire.

La troisième lacune, pour cette mouvance islamique naissante, les Occidentaux voyaient en elle un moyen favorable de destituer les dirigeants des pays qui leur étaient hostiles, dont ils tentaient de les faire tomber sous de multiples prétextes, notamment économiques et/ou géostratégiques. Ce n’est qu’après les attentats du parking du World Trade Center en 1993, les attaques dévastatrices des tours jumelles en 2001, celles de la rue de Rennes et de Saint-Michel en France en 1995, ainsi que les attentats à la bombe de Madrid en 2004, et d’autres attaques terroristes à travers le monde, que les pays occidentaux ont réellement mesuré l’ampleur et les cibles de ce mouvement.

Finalement, l’Algérie a réussi à éradiquer le terrorisme sur son sol. Après cette décennie douloueuse, le peuple algérien a retrouvé la pratique d’un islam apaisant et paisible. Grâce à cette douloureuse expérience, il a appris à se méfier de toute tentative de déstabilisation du pays, même de la part de ses propres citoyens, manipulés par une démocratie trompeuse.

Quant au pouvoir algérien, quel que soit son dirigeant depuis, il a constitué ses propres réserves financières en prélevant systématiquement une partie de ses recettes pétrolières, pour ne plus dépendre des emprunts conditionnels du Fonds monétaire international ni de la Banque mondiale.

De plus, l’embargo sur les armes imposé par l’Occident alors que l’Algérie en avait vraiment besoin pour combattre le terrorisme a été un déclic fondamental. Cela a incité l’Algérie à se doter de véritables usines de fabrication d’armes, des plus simples, comme les fusils, les canons, les roquettes, les blindés et leurs respectives munitions, les bateaux de guerre, tels les corvettes Djebel Chenoua, les vedettes, les patrouilleurs et remorqueurs, les satellites d’observation, de la série Alsat, le satellite de communication Alcomsat-1, jusqu’aux plus sophistiqués, comme les drones militaires, dont le fameux drone Al DJAZAIR, reconnu comme l’un des dix drones militaires les plus performants au monde par le prestigieux site américain Army Technology.

Extraits du livre de l’auteur Med Kamel Yahiaoui, à paraitre au mois de février 2025.

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Controverse de la terre promise et la descendance d’Abraham

J’ai demandé à un rabbin et un imam « new âge » (3) de m’expliquer la controverse de la terre promise et des héritiers du patriarche ABRAHAM, voici ce qu’il en résulte :

Au commencement, dans le conflit Israël Palestinien actuel, on trouve déjà plusieurs controverses dans la Torah (Bible hébraïque), tant sur la légitimité de la descendance du patriarche Abraham que sur la notion même de la terre promise.

En premier lieu, Abraham a eu deux fils, Ismaël et Isaac :

ISMAËL, le premier fils d’Abraham, a été engendré avec sa servante égyptienne Agar, avec l’accord de son épouse Sarah stérile.

ISAAC, le second fils d’Abraham a été engendré avec Sarah, son épouse légitime par un miracle divin. Le nom d’Isaac signifie en araméen « Rire », la tradition dit que lorsque Sarah a appris qu’elle était enceinte par la volonté divine, s’était mise à rire en évoquant l’impossibilité d’un tel état étant donné son âge et celui de son époux Abraham.

ISMAËL engendrera la lignée des Palestiniens (arabes).

ISAAC, engendrera la lignée des juifs.

Ismaël et Isaac, de par leur paternité, sont à l’origine des deux peuples sémites de la descendance de SEM par leur père, jusque-là pas d’équivoque.

La « terre promise », située dans le pays de Canaan (1) est la terre ou Abraham, originaire de la ville de Ur en Irak, a émigré.

La Torah (Bible hébraïque) dit que cette terre a été donnée par Dieu à Abraham et sa descendance (Genèse 15 :18 -21 ;17 :8) et c’est précisément à partir de ce moment que vont dévier les interprétations :

Abraham bénit ses deux enfants Ismaël et Isaac ainsi que leur descendance et leur promet qu’ils seront deux grandes nations bénies à leur tour par son seigneur.

C’est alors qu’intervient une jonglerie religieuse pour dire, finalement, que Sarah, la femme d’Abraham, avait précisément expulsé Ismaël et sa mère Agar dans le désert, pour faire de son fils Isaac le seul et unique héritier d’Abraham, alors qu’à cette époque, la notion d’enfants légitimes et illégitimes n’existait pas, seule la paternité du père était légitime quelle que soit la mère génitrice. ; Ce sera le cas pour les descendants de Jacob, baptisé plus tard du nom d’Israël, puisque les douze tribus d’Israël seront issues de deux femmes et de deux servantes (2).

C’est à ce stade qu’Ismaël, le premier fils d’Abraham sera écarté de l’héritage de son père, sa descendance subira le même sort, Abraham deviendra donc le patriarche des Hébreux, son fils Isaac et sa descendance seront les seuls héritiers d’Abraham.

Ce qui revient à dire autrement, que le patriarche Abraham, réputé être juste et adorateur de dieu, n’est qu’un goujat à l’encontre de son fils Ismaël et sa descendance.

Notons cependant, que la Torah juive, la Bible chrétienne et le Coran de l’Islam que nous connaissons aujourd’hui, ont été tous les trois modifiés, au gré des temps jusqu’au IX siècles, voire jusqu’au XII siècle pour la Torah avec l’apport de Moïse Maïmonide, rabbin de Cordoue, ou encore les équivoques historiques relevées par Henri ATLAN (4), d’origine juive, Professeur et historien ou Shlomo SAND (5), également juif, son contradicteur.

S’ajoutent à cela les probables modifications intentionnelles ou liées à la traduction en grec.

Tout compte fait, si l’on se base sur la notion d’appartenance de la « terre promise », pour peu qu’elle puisse faire force de loi divine en ce XXIe siècle ! On serait tenté de dire qu’elle est la copropriété des héritiers d’Isaac et d’Ismaël, donc, à la fois aux juifs et aux Palestiniens.

Cependant, le religieux et le droit contemporain ne font pas bon ménage de nos jours, pour cela, il faudrait plutôt se référer aux résolutions de l’ONU et du Conseil de Sécurité, délimitant pour chacun des belligérants, sa part de cette terre promise pour vivre en paix et cesser ainsi les tragédies macabres de deux peuples.

 Ironie du sort, le nom de Canaan est celui du petit-fils de Noé qui « a été maudit pour avoir révélé la nudité de son grand-père Noé », comme si, au regard de la situation actuelle dans cette région, la malédiction continue à sévir.

  • Jacob épousa les deux filles de Laban, (frère de Rebecca femme d’Isaac) Léa et Rachel, comme les deux femmes avaient parfois du mal à avoir des enfants, comme l’usage d’Abraham et Sarah, ce seront leurs servantes Zilpa et Bilha qui enfanteront, l’une les deux fils Dan et Nephtali par Bilha et les deux autres fils Gad et Aser par Zilpa qui compléteront ainsi les douze tribus d’Israël. Ainsi si l’on se réfère à l’illégitimité d’Ismaël selon Sarah, quatre tribus juives le seront aussi (tribus de Dan, Nephtali, Gad et Aser).
  • Le rabbin et l’imam, ont chacun prêché pour leur paroisse en relevant quelquefois des controverses d’interprétations entre les deux religions, mais pour l’essentiel et avec quelques nuances près, ils acceptèrent ce compromis.
  • Le professeur Henri ATLAN met en lumière le long processus historique qui conduit le peuple juif, à l’origine défini par une tradition, une mémoire et une législation à devenir au Moyen Âge, une religion au sens strict du terme, avec des principes doctrinaux différents de ceux du christianisme et de l’Islam (conférence de M. Henri Atlan à l’Espace culturel Élie Wiesel le 19 mars 2014).
  • Son livre « Comment le peuple juif fut inventé», Ed. 2008, une étude de la construction nationale israélienne par le mouvement sioniste. Il y défend l’idée que cette construction s’est appuyée sur un récit fondateur mythique, faisant des populations juives un peuple, uni par une même origine et possédant une histoire nationale commune, remontant à la terre d’Israël. Sand nie la réalité de cette origine commune, mettant en avant l’importance des conversions au judaïsme dans la constitution des populations de confession juive. D’autre part, pour lui, jusqu’à l’avènement du sionisme, ces populations ne se définissaient qu’à travers leur appartenance religieuse en commun et ne se percevaient donc pas comme un peuple. Le livre a suscité beaucoup de débats et controverses
    • Extrait du livre « Israël et Palestine, Droit Divin ou Droit Contemporain » par Med Kamel YAHIAOUI

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Israël et Cour Pénale Internationale (CPI)

Le procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) a réclamé le 20 mai 2024, des mandats d’arrêt pour crime de guerre et crime contre l’humanité, contre Benjamin Netanyahou, Premier ministre Israélien, son ministre de la Défense Yaav Gallant ainsi que 3 dirigeants du Hamas.

Les protestations prévisibles ne se sont pas fait attendre, d’abord, Netanyahou qui s’offusque bien plus sur la forme que sur le fond, d’être comparé aux « terroristes » du Hamas qui sont condamnés à la même peine, les dirigeants du Hamas ont fait de même en estimant que la CPI met le bourreau et la victime dans le même sac.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, quant à lui, a contesté les mandats d’arrêts contre Israël, au prétexte que la CPI n’est pas compétente à juger l’État d’Israël.

La France, pour sa part, a fait une déclaration mi-figue mi-raisin, sans trop se mouiller.

La plus importante des déclarations qui, à mon sens, retient l’attention est bien celle d’Antony Blinken :

En évoquant l’incompétence de la CPI à juger Israël, il fait probablement référence au fait qu’Israël n’est pas un État membre de la CPI or, combien même Israël n’est pas membre de la CPI, il rentre dans le champ d’application des sanctions de la CPI dès lors que les crimes pour lesquels il est jugé ont été commis dans un pays membre de la CPI et, c’est précisément le cas de la Palestine dont l’adhésion a été validée en 2015.

Le problème de la CPI, bien qu’elle soit compétente à juger ces types de crimes, elle ne dispose pas des moyens propres pour contraindre les condamnés. Pour ce faire, elle doit demander le concours du Conseil de Sécurité, mais les USA exerceront immanquablement leur véto en faveur d’Israël.

Reste que les 124 pays membres de la CPI auront le devoir de procéder à l’arrestation des condamnés et, à l’évidence, les condamnés ne sont pas dupes pour s’y rendre.

Le seul impact non négligeable, c’est que la reconnaissance de tels crimes commis par l’Israël, l’isolera un peu plus sur la scène internationale.

Benjamin Netanyahou a plus à craindre de la justice de son propre pays pour les casseroles qu’il traîne avant le 7 octobre 2023, auxquels s’ajouteront probablement la faille de sécurité du 7 octobre, l’abstention à négocier la libération des otages avec le Hamas et la mort d’une quarantaine otages israéliens, conséquence des intenses bombardements sur Gaza.

Edito ; Massine TACIR 

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Droit, démocratie et la pâte à modeler.

Souvenons-nous du montage vidéo à propos de l’attaque du 7 octobre, conçu par Israël est projeté à l’Assemblée Nationale sans aucun obstacle, de surcroît, avec un plaidoyer virulent d’un député portant une casquette aux couleurs du pays de Netanyahou, plutôt que celle, aux couleurs tricolores de la France qu’il était censé représenter, avec, de surcroît, une couverture médiatique des plus impressionnantes.

Le 4 mai 2024, le chirurgien Anglo-palestinien Ghassan Abu Sitta devait lui aussi témoigner de l’enfer des Palestiniens à Gaza devant le sénat, mais il a été refoulé à l’aéroport de Charles De Gaulle, l’entrée en France lui a été refusée.

Sachant que ce Palestinien est de nationalité anglaise, de ce fait, il n’avait besoin d’aucun visa dès lors que son séjour ne dépasse pas les 90 jours en France. Ce n’est donc pas la raison de son refoulement.

La raison de son refus, dixit l’administration douanière est que le chirurgien était signalé aux fins de non-admission dans l’espace Schengen par l’État allemand. Or, pour que cette interdiction soit fondée, « l’individu doit constituer une menace à l’ordre public ou à la sécurité publique par sa présence sur l’Etat visité » et, dans ce second cas, sa présence à un colloque au sénat qui l’a invité, ne constitue pas non plus un danger au sens de cette interdiction.

En fait, il apparaît clairement qu’un individu palestinien ou pro palestinien, un journaliste, un média ou un politique qui tente d’éclairer ou tirer l’alarme sur ce que fait subir Israël à Gaza, en Cisjordanie et même dans les pays voisins, il trouvera toujours, face à lui, un prétexte de droit ou de démocratie, façonné comme avec de la pâte modeler, pour lui donner la forme que l’on veut.

Périclès et consorts, les pères de cette valeur noble qu’est la démocratie, doivent recevoir de sacrées secousses dans leur tombe.

Édito : Massine TACIR

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Les pères de la démocratie s’insurgent

Aux pieds des statues de Périclès et Clisthène à Athènes, les pères grecs de la démocratie, un papyrus d’époque a été trouvé le 7 octobre 2023 sur lequel était écrit, en lettres grecques:

« Inutile de se complaire à la rhétorique de notre temps, projetés dans le vôtre, nous vous le disons crûment : Nous pardonnons aux totalitaires et leur « démocrassouille (a) » à qui vous prétendez donner leçon, mais à vous non car, votre démocrabsurde (b) déshonore notre éthique de la démocratie. À vous observer dans votre quotidien, vos politiques et vos médias adoptent davantage la démocrassouille des totalitaires plutôt que notre noble valeur des démocrates et pire, toute honte bue. Sachez que le verbe haut ne craint pas l’épée de bronze, qui, malgré sa dureté, risque de fondre. » *

* Métaphore

(a) Terme que l’écrivain et essayiste Med Kamel Yahiaoui utilise pour désigner une démocratie malsaine.

(b) Terme que l’écrivain et essayiste Med Kamel Yahiaoui utilise pour désigner les entorses flagrantes à la démocratie.

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International Israël et Palestine Politique, Démocratie, Droits de l"Homme

Les produits chimiques contre des présumés nuisibles humains.

Souvenez-vous, des produits chimiques utilisés par Sadam Hussein contre sa population kurde, qui lui a valu la condamnation unanime de l’ONU et du Conseil de Sécurité, une des conséquences de l’invasion de l’Irak et l’assassinat de son président.

De même pour Bachar El Assad, condamné pour l’usage également de produits chimiques contre sa population, lui, sa baraka l’a épargné d’une telle sentence, mais la Syrie, son pays a été dévasté.

Rappelons que l’usage des armes chimiques utilisées par l’armée d’un quelconque pays est considéré comme un crime de guerre dès lors que ces armes chimiques sont utilisées contre des civils et leurs biens.

Mais d’abord, qu’est-ce que ce produit parmi les produits chimiques incriminés ?

Le phosphore blanc réagit avec l’oxygène et se met à brûler à des températures comprises entre 800 °C et 900 °C, soit autant que la chaleur d’un four industriel. De quoi détruire tout organisme vivant. Extrêmement mortel et toxique pour les humains, le phosphore ne l’est pas moins pour la nature, il ravage les cultures, rend les terres improductives pendant des années et détruit la nature.

C’est précisément ce produit chimique qu’utilise à outrance Tsahal, l’armée israélienne à Gaza, en Cisjordanie, mais aussi dans les pays limitrophes que sont le Liban et la Syrie, pays souverains selon le droit international dont Israël bafoue sans retenue leur souveraineté, sous la bienveillance du sempiternel Véto de son protecteur américain, qui lui garantit l’impunité.

Est-ce condamnable ? Non, mais « ce motus et bouche cousue », OUI !

Edito : Massine TACIR

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Démocrassouille, les valeurs nobles de la démocratie en péril par ceux-là mêmes qui la préconnisent.

Le 18 avril 2024, le Conseil de Sécurité de l’ONU s’est réuni pour voter l’éventuelle adhésion de la PALESTINE en tant qu’État Membre à part entière de l’ONU, jusqu’alors, 140 pays reconnaissent l’État de la Palestine, mais il siège à l’Assemblée de l’ONU en tant que Membre « observateur ».

Sur les 15 membres du Conseil, 12 ont voté pour l’adhésion de la Palestine, 2 se sont abstenus et 1 a voté contre. Selon la logique précisément démocratique, 12 votants pour, contre 2 abstentions et 1 contre, signifie que l’adhésion de la Palestine est actée d’autant que le vote de 9 membres du Conseil aurait suffi à valider l’adhésion.

Eh bien détrompez-vous, la seule voix des Américains a annulé l’adhésion grâce à son sempiternel véto (a) en faveur d’Israël, et le plus démocrassouillant que le vote lui-même, c’est qu’Israël est le seul pays au monde à pouvoir déroger à toutes les règles de droit et de morale internationales sans avoir à rendre des comptes comme le commun des autres pays.

(a) la démocratie fait qu’un seul pays parmi les 5 membres permanents du Conseil de Sécurité ( composé à 60% d’occidentaux, 20% la Chine et 20% la Russie) peut annuler la décision de 194 autres Etats membres de l’ONU.

Israël, le proxis privilégié des USA, est et restera au-dessus de toutes les lois et gars à celui qui n’adhère pas à ce concept, démocrassouille oblige.

Un autre fait de la démocrassouille, Israël a attaqué l’ambassade de l’Iran causant la mort de 18 Iraniens, constituant une atteinte à la souveraineté d’un État au sens du droit international, ce qui, derechef, donne le droit de réplique au pays agressé en l’occurrence l’Iran contre son agresseur Israël. Quoique cette réplique fût modeste et mesurée, tout l’occident a condamné l’Iran, mais pas les causes de sa réplique, c’est-à-dire l’agression initiale d’Israël contre Iran,de surcroit, on envisage également des sanctions, encore des sanctions.

Doit-on croire qu’Israël use d’un pouvoir tiré de la réputée Cabale talmudique, on va finir par le croire à force.

Edito : Massine TACIR

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Iran et Israël qui est le maitre du jeu d’Echecs

L’Iran, malgré les attaques d’Israël depuis des années contre ses intérêts, en dépit du droit international, s’abstenait de toute réplique légitime contre Israël.
Les attaques de ses présumés complices n’étaient que des actions face aux agressions d’Israël contre les Palestiniens et les pays limitrophes de la région.
Certains courants de pensée prédisent une attitude volontaire de la part de l’Iran afin d’atteindre son objectif nucléaire, d’autres évoquent son incapacité à faire face à la suprématie israélienne, mais nous sommes certainement assez loin de la stratégie de ce jeu d’échecs que joue ce pays à la prestigieuse histoire millénaires et inventeur de ce même jeu d’échecs auquel les enfants iraniens jouaient quotidiennement, comme les enfants européens de l’époque jouaient à des jeux plus ludiques que stratégiques.
Aujourd’hui, bien malin celui qui devinera les intentions de ce discret pays, encore moins de son potentiel militaire actuel et futur, car l’armement visible qu’il ne cache pas, est déjà en soi, une prouesse technologique pour un pays qui subit depuis quarante-cinq ans de multiples sanctions internationales d’ordre économique, industriel et technologique.
Le revirement contre l’espiègle Israël, d’abord l’attaque d’envergure du Hamas au cœur même du territoire israélien du 7 octobre 2023, puis la modeste et calculée réplique de l’Iran, pour une première fois sur le territoire même d’Israël, ressemble étrangement à une nouvelle partie d’échecs.
Jusqu’ici, Israël déplaçait ses pions sur l’échiquier avec dextérité, assisté parfois de ses deux acolytes américain et européen en tentant parfois d’enfreindre aux règles du jeu. L’Iran, son partenaire de jeu se contentait d’observer les mouvements en sacrifiant quelquefois des pions, dans le but de jauger le comportement de son adversaire.
Et puis d’un coup, l’Iran, ce joueur jusqu’ici passif, change subitement de tactique, comme ci, il vient de se rendre compte que l’objectif du jeu est « CHIEKH MET » ce qui veut dire en langue perso arabe le CHIECK(roi) est MET(mort), d’où l’expression contemporaine de «ÉCHECS et MATT».
On ne sait pas comment finira cette partie d’échecs ni en faveur de qui, mais il est probable que d’autres joueurs se joindront à la partie.
« Nous sous-estimons souvent les métaphores, mais il y a des fois ou cela mérite d’être médité ».

Edito : Massine Tacir