LA LAÏCITÉ
Il y a des mots qui, en politique, ont leur pesant d’or.
Immigration, intégration, islamisme, foulard et burqa sont les mots en passe d’être détrônés par un seul et même autre mot « Laïcité ».
En quoi consiste la laïcité en terme simple :
C’est la séparation de l’état et de l’église et au sens large, l’état et les institutions religieuses. Jusqu’en 1905, le religieux d’alors avait une influence prépondérante sur l’état et il fallait donc l’exclure de ce rôle qui n’était pas le sien.
Bien évidemment, l’état garantit, par là même, la liberté de culte à tous les citoyens, quelle que soit leur religion ou leur opinion.
Mais alors, me diriez-vous, quel rapport avec les cancres « par destination » que sont Mohamed et Mamadou sur les bancs de l’école républicaine ?
– Seraient-ils une menace pour la république par la simple appartenance à la religion de leurs parents, d’ailleurs injustement décriée, par la faute d’une poignée de citoyens que l’on nomme sciemment « islamistes » ou lieu d’extrémistes religieux, comme pour entretenir une ambiguïté.
– Seraient-ils de faux cancres qui à mesure de l’élévation progressive de leur savoir dans les écoles de la république finiraient par devenir les prochains gouvernants d’une république à l’image de celle d’avant 1789, ou les imams remplaceraient le clergé catholique ?
Je crois que Mohammed et Mamadou ne sont pas une menace, au contraire c’est un apport à la république et au vivre ensemble. Ils n’ont pas à s’intégrer, ils le sont déjà.
Charge à ceux qui nous gouvernent d’intégrer dans l’opinion qu’ils façonnent, au gré de leurs intérêts politiques, cette nouvelle donnée sociale, tout comme, furent intégrés Antonio, Miguel et Vladimir quelques décennies avant.
La laïcité n’interdit pas au moine de porter sa soutane, et nos gouvernants doivent cesser de nous gaver de ce mot « laïcité » quand eux-mêmes y dérogent en utilisant précisément le religieux au seul but d’acquérir des avantages politiques, électoraux ou de sondage.
Qu’est devenu un état comme les USA qui, à peine moins de deux siècles et demi d’existence, intègrent une multitude de nationalités et de religions qui font sa force aujourd’hui et dont, tout un chacun se dit fièrement, « Je suis américain ».
LE TERRORISME
Irak :
Un certain Saddam proclamé à l’unanimité dictateur, massacreur de sa population et de surcroît fabricant et disposant d’armes de destructions massives.
Une telle affirmation, des plus hautes sphères de nos dirigeants, ne pourrait être que vérité.
Nous avons donc applaudi fièrement l’exécution de Saddam, une suprême sentence qu’il méritait.
Dans cette action punitive, on s’est donc contenté de déplorer les morts des Américains et ceux des coalisés, mais pas les 700 000 à 1 200 000 morts et blessés irakiens en majorité des civils.
Et pour comble d’insolence, les Américains ont fait exécuter Saddam le jour même d’une fête sacrée pour tous les musulmans de la planète (Aïd-el-Kébir) équivalente à la célébration d’un Noël chrétien.
Il faut retenir que cette intervention, organisée pour sauver le peuple des tueries de son dictateur :
– À donc, fait mille fois plus de morts dans ce pays.
– Et, hormis El Qu’aida, déjà existante, il s’était créé pas moins de 14 autres organisations terroristes pseudo-islamistes pour contrer les USA, y compris le fameux état islamique daech.
– Les prétextes de démocratie et de droits de l’homme, mis en avant par l’occident, paraissaient être douteux ; le ressentiment d’un occident impérialiste, dominateur, voire anti musulman, se développe dans l’opinion de la jeunesse orientale déjà abreuvée de l’injustice que subit le peuple palestinien et du massacre des musulmans dans l’Ex-yougoslave.
Libye :
Le colonel Khadafi, un hargneux personnage, sur la scène internationale, et dont aucun de nous ne lui donnerait une once de sympathie.
Autant, le président Chirac, est resté à l’écart de la supercherie américaine contre l’Irak, c’est la France qui prend l’étendard du faux justicier en la personne de son président Sarkozy au même prétexte que ses prédécesseurs à savoir épargner le peuple de son colonel dictateur.
Résultat des courses :
– 70 000 morts en majorité civils soit vingt fois plus que les tueries du colonel
– Toute la région du Sahel embrasée (Mali, Tunisie, Niger, Nigeria et dans une moindre mesure l’Algérie) grâce à l’abondance des armes laissées dans le pays après la chute de Khadafi.
– Un pays ingouvernable, et l’émergence d’au moins six organisations terroristes, dont l’état islamique.
– Le rempart contre les migrants clandestins qu’était la Libye du temps de Khadafi est tombé et des centaines de milliers affluent vers la riche Europe même au péril de leur vie.
Les musulmans ressentent à nouveau une injustice au regard des dégâts et des conséquences de cette action punitive et le ressentiment à l’égard de l’occident se confirme.
Syrie :
Au tour d’un autre dirigeant qui n’a plus la grâce de l’occident, le président Bachar El Assad.
Il faut croire que la baraka le protège à moins que celui-ci ait trouvé une recette de survie dans les ruines de l’antique Mésopotamie.
La géopolitique voulait une partition de ce pays et une emprise pour régner sur cette région indomptable et voilà que c’est de chez ce même insolent Bachar que les malheurs commencent à frapper en dehors de son pays.
Les attentats s’exportent dans le monde grâce à ce prétendu état islamique dont on ne sait toujours pas vu la sophistication de son organisation, sa force de frappe et son pouvoir d’endoctrinement, qui a été à l’origine de sa création et dans quel but.
Bien malin qui pourra dire qui est pour et qui est contre qui, jamais un pays au monde n’a réuni autant d’acteurs étrangers hostiles sur son sol (17 organisations terroristes et une multitude d’états, dont les Américains, Européens, Russes, Saoudiens, Émirats arabes, Turquie, Irak, Iran).
300 000 morts et autant de blessés, 6 millions de Syriens réfugiés hors frontières et 8 millions autres déplacés à l’intérieur de la Syrie, soit un macabre prix pour destituer un prétendu dictateur toujours aux commandes du pays.
Et ça continue encore et encore !
Conclusion :
Quoi qu’on dise, ces trois interventions militaires occidentales ciblées probablement pour des intérêts financiers, politiques, géopolitiques et dirigées contre une catégorie de nations (arabes) et de religion (l’Islam) ont suscité, au fil des années, un sentiment d’injustice au sein de la jeunesse de confession musulmane, qui considère ces évènements comme une attaque délibérée contre leur communauté.
Ce sentiment d’injustice, c’est d’autant plus aggravé, particulièrement en France, quand le tandem, médias et politiciens, se donna à cœur joie pour théoriser faussement sur l’Islam et stigmatiser derechef toute la communauté française de confession musulmane sans la moindre précaution oratoire pour éviter de culpabiliser à tort, une jeunesse déjà fortement défavorisée dans bien des domaines.
Des plateaux médias, au titre ronflant de spécialistes de l’Islam et du musulman défilent sur nos écrans, à se demander si leur sélection ne fut qu’un mauvais casting à moins qu’il ne s’agisse là d’un choix délibéré pour augmenter à la fois l’audimat et être en adéquation, avec la rhétorique politique gouvernementale.
Un non-sens à tomber à la renverse, la burqa a occupé à elle seule pas moins de 6 mois de débat politique alors qu’il y avait à peine 500 femmes qui la portent sur tout le territoire français.
Stigmatiser 6 millions de musulmans, la plupart français, pour un vulgaire tissu !
Bref,
Est-ce que tout cela a favorisé l’émergence d’un radicalisme ? « p’têt bien que oui, p’têt ben que non », mais la conjugaison de tous ces évènements est certainement pour quelque chose.
Les attentats, les réfugiés et les migrants sont-ils la conséquence de ces évènements ? Oui incontestablement.
L’Islam est-il un danger pour l’occident en général ? Non, tout comme les deux autres religions monothéistes juive et chrétienne, il existe des courants ultra-intégristes qui prônent le rejet de la modernité. La mouvance du salafisme djihadiste, qui ne représente en rien les musulmans, combat les Occidentaux, mais aussi les états musulmans modernes considérés comme impies, et ce, pour y substituer un état islamique plus rigoureux selon les préceptes du début de l’islam prétendu par al-Qaïda et l’état islamique.
L’Islam en soi est une religion de paix, il a cependant été mis dans toutes les sauces pour des desseins politiques en induisant une opinion malsaine de l’islam sans en mesurer les conséquences que nous subissons aujourd’hui.
Il est temps de changer les rhétoriques politiciennes et médiatiques pour que les citoyens retrouvent la pérennité et le vivre ensemble dans le respect des fondements de la république.
INTERNET, PORTABLE ET VIE PRIVÉE
Indéniablement, internet et le mobile ont bouleversé nos modes de vie, un immense progrès dans une multitude de domaines et que personne ne saurait contester.
Priver aujourd’hui quelqu’un de l’usage du smartphone, ou d’une connexion provoquerait un soulèvement mondial !
En général, le droit au respect de la vie privée et familiale est garanti par l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme entre autres ; ce qui laisse entendre que nous échangeons sur internet et communiquons avec notre portable en toute quiétude.
Qu’en est-il au juste dans la réalité ?
Nos moindres échanges sur internet via les réseaux sociaux, les moteurs de recherche, nos e-mails et même le stockage gratuit de données sur les « clouds » sont stockés, à un caractère près, dans les immenses bases de données des fournisseurs d’accès et les opérateurs.
Au prétexte de la sécurité du citoyen, les états ont voté progressivement des lois d’exception qui permettent d’accéder aux informations contenues dans ces bases de données à la moindre requête des représentants de l’état et quelquefois même en contournant les lois.
Pareil pour l’usage de notre portable, toutes nos communications sont enregistrées dans les historiques des opérateurs téléphoniques (contenu des conversations, la date et le lieu d’appel) hormis le fait que l’on peut vous écouter en live à tout moment, pister vos déplacements, pas à pas, même si votre portable est éteint.
Pire, certains constructeurs intègrent, dans leur modèle de portable, un micro-espion qui permet d’écouter vos discussions hors communications.
Ne vous en déplaise, il n’y a aucun recours contre ces prérogatives prétendument mises en œuvre pour la sécurité du citoyen que vous êtes.
ALCOOL & DROGUES, DES CALVAIRES
Quasi fini l’ère de l’alcool festif, du petit joint qui nous faisait planer.
Boire un petit coup avec les amis, se payer une cuite pour fêter un évènement ou boire une bonne bouteille de vin millésimé, lors d’un repas de famille ; l’alcool avait depuis tous les temps, une connotation festive.
Le petit joint du « soixante-huitard » avait quant à lui, un petit air d’une vie cool dans la société rétrograde de l’époque.
Aujourd’hui, les fléaux que sont l’alcool, la cigarette et les drogues sont devenus un danger accentué pour la santé du citoyen, un gouffre financier pour le service médical et un facteur engendrant de plus en plus de décès directement ou indirectement liés à la consommation de ces produits et dérivés.
Les compagnes du « Consommer modérément », et la réglementation publicitaire ont certes infléchi favorablement les statistiques à la baisse et tant mieux.
N’en demeure pas moins que le problème fondamental reste à comprendre les causes de ces addictions et comment agir, pour les atténuer voire, les éradiquer progressivement.
Visiblement, le côté festif est remplacé par un mal-être qui s’est accentué progressivement depuis des années et guide les victimes vers un refuge illusoire que sont l’alcool, les drogues et quelquefois les deux à la fois.
Les problèmes affectifs, économiques, sociaux, l’ostracisme et autres accidents de la vie sont les causes premières qui fragilisent les victimes, les acculent vers des addictions, dont ils ne s’en sortiront que péniblement seuls malgré leur désir de retrouver une vie normale.
Peu importe s’il faut agir sur le mal ou les conséquences du mal, il est absolument impératif de briser les tabous et s’orienter vers des solutions consensuelles, franches et exemptes de culpabilisation ; car venir en aide à cette catégorie de citoyens, victimes de cette emprise destructive, doit se faire, quels que soient les coûts, les intérêts économico-financiers de l’état ou d’un quelconque lobby.
LA LIBERTÉ SEXUELLE
Les progrès dans la liberté sexuelle ont fait un pas de géant, ne serait-ce en observant un passé avant les années soixante qui furent un des déclencheurs de la rupture des conventions morales, sociales et religieuses d’alors, un rejet d’une société qui drainait derrière elle une sclérose morale et puritaine plus en apparence d’ailleurs que dans la réalité du quotidien particulièrement parmi une certaine couche sociale.
Suivirent des dénouements heureux tel le droit à l’avortement, l’affirmation sans équivoque de l’homosexualité, un regard moins critique de l’aspect charnel et une libération progressive des mœurs.
Au fil du temps, la liberté sexuelle devint de plus en plus débridée, favorisée encore plus par la facilité de contact grâce aux nouvelles technologies de communication tels les réseaux sociaux, les forums, les sites de rencontres et autres sites de charmes.
Et, à tout le moins, aucun ne s’en plaindrait d’une telle liberté dès lors qu’il la vit en toute plénitude, en accord avec son corps et son esprit.
Mais l’on commence à entendre, par-ci par-là, des voix critiques, pas forcément générationnelles, mettant en avant le fait que le corps de l’homme ou de la femme, à force de vouloir encore et toujours davantage, s’il ne nous menait pas à la démesure, voire à l’insatiabilité.
La sexualité est un élément des plus fondamentaux dans notre vie de tous les jours et, hormis les plaisirs qu’il nous procure, il est aussi un régulateur de notre vie sociétale et base de la cellule familiale.
Il ne faut surtout pas que cette évolution, et au nom de cette même liberté sexuelle, le corps s’apparente à un simple objet de plaisir pour engendrer comme cela est déjà le cas de l’abominable pédophilie enfantine, et que l’infidélité conjugale devienne, pourquoi pas, un droit reconnu.